Régionales

Réunion préparatoire à Fabien

Les 6 et 13 décembre prochains se tiendront les élections régionales. Ce scrutin était à l’ordre du jour d’une rencontre de travail au siège du Conseil national, le 6 mai, regroupant des présidents de groupes communistes régionaux, des responsables de secteurs de travail du Conseil national, des membres de la direction nationale. Yann Le Pollotec, du secteur Elections, ouvrait la rencontre par un court rapport, où il rappelait notamment : « Nous avons l’ambition de construire ( aux régionales) le rassemblement progressiste le plus large à vocation majoritaire, afin de faire émerger des projets régionaux antiaustéritaires, de progrès économique et social, écologique et démocratique. Rassembler implique bien sûr de s’adresser de manière dynamique aux forces politiques constituant le Front de gauche mais aussi à EELV, aux socialistes frondeurs, à toutes les femmes et hommes ayant des convictions de gauche mais aussi aux forces vives de la société civile ».
Le PS manœuvre, ajoutait-il, en prétendant unir au premier tour dans toutes les régions toute la gauche pour faire barrage à la droite et au FN, tout en continuant de soutenir la politique gouvernementale d’austérité. Or c’est cette politique qui nourrit les risques de conquête des régions par la droite et l’extrême droite, insistait le rapporteur.
« L’objectif, poursuivait-il, est d’arriver d’ici le 10 juin à la réalisation d’un kit permettant aux organisations du parti d’engager le débat public en grand, aussi bien avec les forces politiques qu’avec la société civile, et ainsi de commencer à construire le rassemblement à vocation majoritaire capable d’être dans chaque région le moteur d’une alternative de gauche aux politiques d’austérité et de battre la droite et l’extrême droite. »

Se fixer une grande ambition

Bourgogne-Franche Comté, Aquitaine, Provence-Côte-d’Azur, Auvergne-Rhônes-Alpes, Ile-de-France, Pays de Loire, Limousin, Centre : le débat qui suivit effectua un large tour de France. On y parla du bilan des élus, telle cette instauration de la zone unique de transport en Ile de France, des propositions en matière de contrôle et de transparence des fonds publics, sujet souvent abordé, des transports (notamment férroviaires), d’école, de culture, de santé, de logement social, de défense des services publics, d’agriculture, d’écologie, de zone anti-Tafta. Il fut aussi beaucoup question de l’ambition que devait se donner le PCF : se contenter d’une gestion « au fil de l’eau », l’expression est revenue plusieurs fois, ou proposer une gestion de rupture, résolument alternative, avec des politiques de gauche qui ne céderaient ni à la logique austéritaire, ni à la logique de la réforme territoriale. Le débat, bien sûr, porta sur la stratégie : la conception du rassemblement telle qu’elle fut présentée par le rapporteur semblait globalement partagée par les participants. On mentionna souvent la réforme territoriale en cours, autoritaire, inégalitaire et creusant encore les inégalités, privilégiant de façon outrancière, à la mode européenne, quelques métropoles entourées de déserts. Cettte façon de faire, qui éloigne encore le citoyen des lieux de décision, qui discrimine des pans de territoire, choque profondément l’opinion, nourrit ici et là un sentiment d’abandon, de dignité bafouée. « C’est le socle républicain qui est fichu en l’air, observait dans ses conclusions Pascal Savoldelli. On a un devoir de travail, de production pour que les communistes s’approprient tous ces enjeux ».

G.S.



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