Abbaye/Octobre 2014

PREFACE
 
Difficile, lorsqu’on participe à un atelier d’écriture à l’abbaye de St Maur, de ne pas mentionner, dans nos histoires, cette même abbaye. Le lieu dégage une puissance tranquille, une force qui s’invite naturellement dans la fiction.
C’est la raison pour laquelle, dans les quatre récits que vous allez lire, fruit de l’imagination des auteurs en herbe du collège St Exupéry de Montigny (?), qu’ils parlent de siècles passés ou des jours d’aujourd’hui, l’abbaye est là. A peu près inchangée à travers le temps. « Passe le temps », dit justement la couverture de ce recueil, et demeure l’abbaye, pourrait-on ajouter. Une abbaye dont l’aile en bord de Loire vient d’être magistralement rénovée.
C’est l’abbaye d’automne qui nous a reçus, léger brouillard matinal, percée du soleil à la mi-journée, lumière éclatante jusqu’au soir. Une abbaye adossée à des vignes qui, elles, ont pris des couleurs, brune, ocre, orange, marron, miel. Un air transparent et parcouru de quelques fils d’argent interminables, comme des décorations qui annonceraient Noël. Qui pourrait penser que ce sont là des toiles d’araignée en lévitation ?
 
Un grand bravo aux enfants pour leur inventivité. Un coup de chapeau aux professeurs pour leur complicité. Un grand merci à Oval pour son hospitalité. Et à tous, une bonne lecture.
 
Alain Bellet
Gérard Streiff

 
 
MYSTERE A L’ABBAYE
 
CHAPITRE UN
 
Ils étaient plusieurs à l’avoir vu. Qui ? Mais cette ombre qui se baladait dans les couloirs de la vieille abbaye. Thomas par exemple était allé se coucher quand il entendit des pas sur le toit du bâtiment. Au début, pour se rassurer, il se dit que c’étaient des corbeaux. Mais un plus tard il réalisa que ce n’était pas des oiseaux qui marchaient là-haut.
 
La nuit qui suivit, il fit un rêve étrange. Il rêva d’un fantôme patate, venu de l’espace dans son vaisseau appelé la Friteuse, un fantôme qui avait découpé en rondelles le professeur Potatoes, qui balançait sur ses camarades des pommes de terre bouillies, qui s’en prenait à MM. Dauphinois et Parmentier, un petit gros nerveux capable de faire frire toute la classe dans sa friteuse ! Quel cauchemar !
 
Il fut réveillé en sursaut par un bruit assourdissant, un bruit puissant. Puis il sentit quelque chose de frais l’effleurer. Il décida de chercher, avec d’autres, car comme on dit, l’union fait la force.
 
On racontait à l’abbaye une légende, celle d’un prisonnier, il y a longtemps, qui aurait été jugé à tort, condamné et pendu. Depuis, paraît-il, il reviendrait pour se venger de toutes ces années perdues.
 
Sur son chemin, Thomas croisa Brook.
Brook était une brune, les yeux marron, la bouche fine, 1m52, jupe et T-shirt. D’elle, on disait beaucoup de choses, qu’elle était généreuse, jalouse, triste, bavarde, crâneuse et parfois tricheuse.
Thomas, lui, était blond aux yeux bleu, 1m70, 55 kilos. Beau mais avec des sourcils de loup-garou. Il portait des baskettes, un teddi bleu et blanc, un jean. Une allure de basketteur. On le disait jaloux, attentif, pas très intelligent, courageux et dragueur !
 
Brook était à peine remise de ses émotions et lui raconta ce qui venait de lui arriver.
 Quand je suis sortie des toilettes, j’ai vu un fantôme, un vrai, je vous le jure. Il voulait m’empêcher de retourner dans ma chambre, je crois bien, je me suis mise à courir, mais partout où j’allais, il était là. J’ai finalement réussi à me sauver.
 
Thomas prit Brook par la main. Ils décidèrent de chercher du côté des chambres. Dans la chambre 9, il y avait un bazar pas possible. Effrayés, ils allèrent prévenir Frédérique, le dirigeant de l’Abbaye mais quand ils revinrent voir la chambre, tout était nickel. Etrange !
Et il n’y avait là aucun indice. Ils se rendirent dans l’église, elle était déserte, au cimetière : personne ! Ils trouvaient tout ça assez bizarre. Ils se demandaient s’il y avait quelqu’un qui leur voulait du mal. Un esprit maléfique ? Une histoire de famille, de mamie ?
 
Ils descendirent à la cave. Mais là, la porte se referma sur eux en grinçant. Pas moyen de la réouvrir.
 Ça s’ouvre pas, ça s’ouvre pas ! s’écria la fille.
 
Ils avaient beau tirer sur la poignée, elle ne bougeait pas.
D’émotion, Brook, qui avait cru revoir l’affreuse silhouette s’approcher d’elle, lui attraper la nuque, s’évanouit et tomba dans les bras de Thomas. Celui-ci la rattrapa et la conduisit avec douceur vers un canapé, un peu moisi, qui devait être là depuis des années. Il n’y avait dans cette cave que des bouteilles de vin ; Thomas en vida une sur le visage de la jeune fille pour la réveiller.
 
Finalement elle sursauta et poussa un soupir de soulagement en découvrant le visage de Thomas au dessus d’elle.
Un peu par maladresse, ils finirent par trouver un passage secret.

CHAPITRE DEUX
 
Que cachait ce passage secret ? Thomas et Brook y entrèrent avec hésitation. Le lieu était sombre, mystérieux, étroit, plein de toiles d’araignées. Une sorte de labyrinthe, un souterrain interminable.
 
 On n’y voit rien ! fit remarquer Brook.
 Normal, c’est un passage secret.
Thomas heureusement avait sa lampe de poche.
 
En avançant, ils entendirent des bruits de combat, des hurlements.
 Qu’est-ce ? s’inquiéta Brook.
 En tout cas, ça n’a rien de rassurant.
 
Le garçon la regarda :
 Tu sais à quoi je pense ? dit-il.
 Ha non, ne me parle plus de ton fantôme patate, de ton M. Tartiflette, de ta friteuse, de ton général Purée et de ton 5è régiment de la potée ! Assez !
 
Sur un mur il était écrit : « C’est un jeu ». Ils marchèrent encore, tombèrent dans une impasse et cette fois apparut l’inscription : « Vous avez perdu le jeu ». Un tremblement se fit entendre, les murs se rapprochèrent, des trous s’ouvraient sous leurs pieds un peu partout ! Ils s’accrochèrent ; nouveau message « C’est presque gagné ! ». Nouveau couloir, nouvelle porte, nouvelle inscription : « Fin de jeu » près d’un dessin représentant un pendu.
 
Etaient-ils les victimes d’un jeu géant ? A nouveau devant eux, un escalier en colimaçon, une petite porte. Une nouvelle porte, une grande salle, avec un lit, des meubles, des vêtements. Puis encore une immense porte, marquée « Entrée interdite ». Ils passèrent tout de même. Brook trébucha, Thomas se déchira son jogging et piqua une crise.
 
Finalement ils se retrouvèrent dans une petite maison au bord de la Loire. Il y avait là des villageois, qui, disaient-ils, se cachaient de l’esprit maléfique.
 L’esprit maléfique ? demanda Brook.
 
Et là tout le monde parlait de tentatives d’enlèvement d’enfants, de jeunes gens qui avaient souffert pendant des années, de portrait robot demandé par la police, de visites chez un psychologue, d’un certain inspecteur de police qui s’était déguisé en Luc, lui même fils de Frédérick ! Les deux jeunes gens n’y comprenaient plus rien.
 
Les villageois continuaient de parler, surtout, des méfaits du « Loireness ».
 Le « Loireness » s’étonna Thomas ?
 Oui, le « Loireness », c’est le fils du monstre du Lochness, un serpent géant qui terrorise le fleuve et les habitants.
 
De retour à l’abbaye, les jeunes gens racontèrent tout à une animatrice, le fantôme, le passage secret, des squelettes, un vrai casse-tête !
Mais l’animatrice n’y crut point.

CHAPITRE TROIS
 
Mais qui se faisait passer pour le fantôme ?
Est-ce que cela avait un rapport avec la légende du moine pendu ?
Peut-être que ce n’était rien du tout, un chat qui passerait par là ? D’ailleurs au sol il y avait plein de traces de pattes de chat avec de la boue… Le chat Minou serait le fantôme ? Bizarre…
 
Ou alors c’était la faute de l’animatrice : et si elle cachait des choses étranges sur l’abbaye ? Brook et Thomas menèrent l’enquête, la suivirent dans la cave et ils découvrirent qu’elle y construisait un laboratoire. Où elle fabriquait des bonbons ! Peut-être des bonbons qui contenaient une substance qui les faisait délirer ? Mais cette piste ne convenait pas.
 
Ou alors le coupable serait la femme de Frédérique, l’animateur en chef ; on raconte qu’elle aurait torturé des enfants ! Mais elle était introuvable. Frédérique dit que sa femme était dans une villa en Amérique.
 
Et si c’était un esprit qui un jour se déguise en fantôme, un autre jour en Loireness, une autre fois en homme puis en chien, genre de créature avec laquelle le village ne pouvait pas vivre en paix ?
 
Thomas avait une autre théorie : il pensait que le fantôme, c’était une histoire de vengeance. Disons que l’arrière grand père de celui qui se faisait passer pour le fantôme, propriétaire de l’abbaye, avait été tué par des acheteurs du bâtiment ; et donc l’arrière petit-fils s’en prenait à ceux qui passaient par cet édifice.
 
C’était une piste. Mais les enfants hésitaient. Ils décidèrent de retourner explorer le passage secret. Ils retrouvèrent sans problème l’entrée du souterrain et reprirent le même chemin que l’autre fois. Mais quelque chose avait changé. Il n’y avait plus aucune trace d’inscription évoquant un certain jeu. C’est comme si tout avait été effacé. Ils retournèrent dans la salle où ils avaient vu l’image du pendu, s’attendant même à y voir un vrai pendu mais rien ! Tout s’était évanoui, comme le fantôme.
 
Retour au bord de la Loire où ils allèrent faire une baignade, histoire de découvrir ce qu’était le Loireness. Au milieu du fleuve, un courant les aspira jusque dans une caverne. Et là il y avait une étrange machine. En s’en approchant avec méfiance, ils virent Frédérique et Luc qui étaient au poste de commandement de l’engin. Ils regardaient vers l’abbaye et semblaient très contents.
 Bien joué, l’hologramme, disait Frédérique.
 Merci, je savais que le fantôme ferait partir tous les habitants de l’abbaye, acquiesça Luc.
 Nous allons enfin pouvoir récupérer ce bâtiment et continuer notre trafic, dit Frédérique.
 Super idée, réagit l’autre.
 
Thomas et Brook réalisèrent alors ce qu’était réellement le Loireness.
Plus tard, ils firent appel à la police. Luc t Frédérique furent arr^étés. Les policiers félicitèrent les deux jeunes gens :
 Bravo et merci !
 Ce n’est rien, répondit, modeste, Brook. Mais ils ont parlé de trafic, de quoi s’agit-il ?
 
Alors, ils fouillèrent l’abbaye, trouvèrent des armes, du cannabis plein la cave.
 
Vingt ans plus tard, Brook et Thomas étaient un couple heureux ; ils avaient deux enfants, prénommés Luc et Frédérique.
 
FIN
 

UNE ETRANGE DISPARITION
 
CHAPITRE UN
 
Mais où est passée la prof ? pensait Maxence en se baladant dans les couloirs.
 Hé ! Ho ! Tu ne m’écoutes plus ? s’écria Morgane en fixant son ami droit dans les yeux.
 Ha oui, excuse moi, Morgane, j’étais perdu dans mes pensées, balbutia le garçon, tout en essayant de sourire. Tu disais quoi, déjà ?
 
Maxence était grand, les cheveux châtain clair, les yeux bleus foncés ; il était âgé de 13 ans. Son amie Morgane avait de longs cheveux foncés, des yeux vert clair. Plus petite que Maxence, elle avait le même âge que lui.
Maxence était prétentieux, courageux aussi. Morgane était plutôt calme, patiente, prudente, studieuse. On disait aussi qu’elle était jalouse, très jalouse. Elle avait un style swag.
 
 Tu disais quoi déjà ? répéta Maxence.
 Je te disais que les chambres étaient plutôt petites, expliqua-t-elle en haussant les épaules. Et toi, tu pensais à quoi ?
 Ha, moi ? je pensais à Mme Pavoschko, la prof ; elle a disparu.
 Non !
 Si. La dernière fois qu’on l’aurait vu, c’était à la champignonnière.
 
Les enfants en effet étaient allés visiter avec elle la champignonnière de « Saut de Loups » ; ils y avaient vu différentes sortes de champignons ; il y avait des statues d’humains et d’animaux. Mais lorsque la classe était revenue à St Maur, plus de Mme Pavoschko ! L’inquiétude avait gagné les jeunes gens. Les animateurs, affolés, étaient remontés dans le car pour retourner au « Saut des loups ». Un animateur s’était même disputé avec le conducteur :
 Plus vite ! Allez, plus vite !
 Calmez-vous, avait répondu l’autre. ?
 Un prof a disparu.
 Oui, oui, je vais faire le plus vite possible.
L’animateur, en panique totale, n’avait pas arrêté de faire des allers et retours dans le car à cause du stress.
Mais pas de Mme Pavoschko à la champignonnière.
 
Maxence et Morgane croisèrent alors le directeur du collège pour l’avertir.
 Quoi ? mais vous devriez déjà être en classe ! s’étonna celui-ci. Je vais régler ça.
 
En attendant, les élèves – ils étaient 62, en deux classes, venus dans une abbaye des bords de Loire, en classe découverte -, les élèves, donc, se mirent tous à chercher où était la professeure. Ils inspectèrent les classes de fond en comble. Hélas, ils ne découvrirent aucun indice. Sauf son portable. 
 
Morgane, soudain, dit :
 Je me souviens qu’elle nous a dit, la dernière fois que je l’ai vue : je vais ranger le ballon que vous avez pris pour le foot. Est-ce qu’elle s’est battue avec quelqu’un ?
Retour au local ballon. Il y avait là une trappe. Cela donnait sur un couloir sombre et lugubre. Pour avoir de la lumière, ils utilisèrent leurs téléphones.
 Appelle tes parents, chuchota Maxence.
Mais il n’y avait pas de réseau. En plus, ils n’avaient plus de batterie.
 Que se passe-t-il ? reprit le garçon. Ça ne va pas ?
 Non ! s’époumona Morgane. Il est bientôt l’heure de manger et nous, nous sommes perdus dans ce stupide couloir.
 
Ils étaient à présent plongés dans le noir et entendaient une musique menaçante qui se rapprochait de plus en plus. C’est alors qu’ils aperçurent quelque chose qui brillait très fort en face d’eux.

CHAPITRE DEUX
 
 Mais c’est quoi cette lumière ? interrogea Morgane.
 Comment veux tu que je le sache ? s’énerva la jeune fille, je suis dans la même situation que toi.
 Hé, ho, du calme, renchérit son compagnon, tu es tout le temps stressée quand quelque chose ne va pas.
 Oui, oui, c’est bon. Passons à autre chose, allons voir cette lumière.
 Oui, t’as raison, allons voir ce que c’est.
 
Morgane était déjà partie et le garçon continuait de penser à Mme Pavoshko. La disparition de cette prof l’angoissait. Il s’approchait tout doucement de l’étrange lueur souterraine, la peur au ventre. C’était peut-être la lampe torche de leur ami Thomas qui serait tombée et se serait allumée toute seule, mais il n’y croyait pas vraiment.
 
La lumière était de plus en plus vive et, à cet endroit, elle se reflétait sur un sol ciré.
Maxence avait de drôles d’idées : et s’il commençait à chanter, pour cacher sa peur ? et s’ils se déguisaient avec de vieux costumes qui se trouvaient là, pour faire peur aux autres, cette fois ?
 
Mais Morgane à son tour avait disparu.
 Morgane, t’es où ? tu es là ?
 Oui, oui, je suis là, à côté de toi.
 T’as trouvé quelque chose ?
 Le collier ! Le collier de la prof.
 
La lumière, elle, disparut pour réapparaître un peu plus loin avant de s’éteindre pour de bon. Plongés dans l’obscurité totale, les deux enfants décidèrent de retourner à la surface. Ils voulaient continuer leurs recherches avec des lampes, cette fois. De nouveau en sous-sol, ils se retrouvèrent à une intersection de deux tunnels.
Ils choisirent de prendre celui de droite. L’odeur était fétide, nauséabonde. De l’eau ruisselait des murs. Malgré cette saleté, ils poursuivirent leur marche. Ils aboutirent à une pièce aménagée avec un lit, un frigo, de la musique ; ils trouvèrent là aussi les lunettes, celles de la prof.
 
« Demi-tour, prenons l’autre tunnel ! dit Morgane. Retour à l’intersection t exploration du second tunnel. A nouveau, cette lumière. En fait, c’était une porte, entre-ouverte, donnant sur une cellule au milieu de laquelle il y avait une cage.Vide.
 
C’est alors qu’ils entendirent des bruits de pas se rapprocher puis une voix crier :
 Qui est là ?.
C’était la voix de Mme Pavoshko !

CHAPITRE TROIS
 
Mme Pavoshko avait un secret. C’était aux enfants de le découvrir. Ils étaient à la fois excités et angoissés par cette aventure.
 C’était quoi, cette voix ? demanda Morgane.
 Chut, Morgane, il ne faut pas faire de bruit sinon on va nous repérer.
 Oui mais c’est flippant ce truc !
 
A nouveau, la voix reprit :
 Qui est là ?
Le coin était moche ; et ça sentait pas la rose ! C’était plein d’araignées.
 Fais pas ta chochotte, dit Maxence à son amie.
 OK,OK, d’accord.
 
Puis Maxence chuchota :
 Morgane, il faut sortir d’ici !
 Oui mais il faut trouver un moyen de partir discrètement, répondit la fille.
Après un bref moment de réflexion, elle désigna une fenêtre entrouverte.
 Bravo, Morgane, dépêchons nous de franchir cette fenêtre.
 
Hélas, dans le coin le plus sombre de la pièce, il y avait une ombre. Mme Pavoshko !ils se retrouvèrent juste en face d’elle. Plus moyen de partir.
 
 Approchez mes enfants, approchez, dit-elle.
 Madame, madame, que faites vous ici ? dit alors Morgane.
 Cet endroit est bien étrange, ajouta Maxence. Où est-on ? lui demanda Maxence.
 Euh….balbutia la prof.
 
Pendant un instant, les enfants imaginèrent plein de choses.
« C’est une sorcière qui va nous faire boire sa potion magique » pensait Morgane. « J’ai compris, cette dame a accouché il y a treize ans de jumeaux. Et ces jumeaux, c’est nous, Maxence et Morgane. Et Mme Pavoshko serait notre vraie mère ! » songeait le garçon.
« Ou alors, ruminait la fille, ou alors Mme Pavoshko a rendez-vous ici avec son amoureux, ils vont quitter leur travail pour partir en vacances ! »
« Autre piste, cogitait le garçon : Mme Pavoshko et l’animateur principal de l’abbaye sont frère et sœur. Cachés ! »
 
Bref, ils pensaient à tout cela quand Mme Pavoshko avoua :
 Ecoutez, je suis tombé ici, avec la trappe, par inadvertance. Et sur le chemin, j’ai trouvé…un trésor. Fabuleux.
 Mais pourquoi avoir fait semblant d’être enlevée ? demanda Maxence, intrigué.
 Je ne voulais pas que quelqu’un d’autre trouve ce trésor. J’ai des soucis d’argent, j’ai des dettes à payer.
 Mais ce trésor ne vous appartient pas ! s’énerva Morgane. Vous devez le rendre !
 Je n’en ai pas l’intention, répliqua Mme Pavoshko. Et ce n’est pas deux élèves qui vont m’arrêter !
 
Sur ce, elle s’apprêtait à s’enfuir quand Maxence l’arrêta :
 Ecoutez, nous vous proposons un marché, expliqua-t-il. Donnez nous une part du trésor et nous vous laissons partir…
 Je suis d’accord, répondit Mme Pavoshko, mais surtout ne dites rien à personne.
 
Et c’est ainsi qu’ils partagèrent. Mme Pavoshko put payer ses dettes et continuer son travail. Et Maxence et Morgane utilisèrent leur part du trésor pour faire des études.
 
FIN
 



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