Atelier Verneuil

DISPARITION À NOTRE DAME

Chapitre 1
Un élève a disparu

Au retour de l’église, il manque un élève.

Ce matin là, la classe de CE2/CM2 de l’école du Hamelet était partie visiter l’église de Louviers. Tout le monde descendit du car, on visita le bâtiment.
Puis la maîtresse fit l’appel :
 Adrien ?
 Oui.
 Pauline ?
 Oui.
 Laurent ?
 …
 Laurent ?
Pas de Laurent.

On se dit que Laurent était distrait, peut-être qu’il regardait les statues puis il a tourné la tête et n’a plus vu le groupe.
.
La maîtresse demande à tous les élèves de chercher le disparu.
C’est alors que Eric voit une ombre :
 Y a une ombre, là-bas, crie-t-il.
Les élèves se mettent à courir mais ne trouvent personne.

Julie, elle, est super contente car elle n’aime pas du tout Laurent. Tout le monde la regarde car tout le monde sait ce qu’elle pense. Alors Julie aussi, pour se faire pardonner, se met à chercher le disparu. C’est alors qu’elle trouve un indice, le premier indice : la veste de Laurent. Elle court prévenir la maîtresse :
 J’ai un indice, maîtresse, j’ai un indice, la veste de Laurent.
 Où l’as tu trouvée ?
 Près de l’orgue ; car je sais qu’il aime cette musique.

Tout le monde se retrouve près de l’orgue quand soudain on entend du bruit, c’est un enfant qui un crie :
 Au secours !

Eric, qui aime les histoires de maison hantée, dit à ses copains qu’il y a sans doute ici un mur qui peut pivoter, que pour faire bouger ce mur, derrière lequel il y a un tunnel, il faut un code ; ce code consisterait par exemple à poser la main sur une gargouille, en faisant attention de ne pas se faire mordre par celle-ci ! Mais les copains de Eric trouvent qu’il a trop d’imagination et ne le croient pas.

Que faire ? Appeler la police ? Demander l’aide de la télévision pour lancer un avis de recherche ?
C’est alors que Julie trouve de nouveaux indices : d’abord le portable de Laurent puis ses clés et enfin son écharpe, toute rouge avec des lignes blanches.

Eric, lui, dit tout haut que c’est sans doute une histoire de trafic de drogue, qu’on va retrouver Laurent dans le coffre d’une voiture, qu’il y a à côté de lui un bazooka, ou qu’il est peut-être même parti dans un autre pays, en prenant le train, ou même l’avion…
 Arrête avec tes histoires ! lui dit Julie.

La maîtresse dit alors :
 Il faut refaire tout le tour de l’église, Laurent doit être ici.
Chapitre 2
A la recherche de Laurent

Revoici la classe devant l’église.
Eric regarde Julie. Que chercher ? Des entrées interdites ? Des tunnels pleins de rats, de chauves-souris et de pièges ? Des passages secrets ? Qu’on pourrait ouvrir en touchant des gargouilles ?
.
Justement, la première chose qu’ils voient, ce sont les gargouilles ; il y a là, sur l’église, une petite armée de gargouilles, de différentes formes : une fois, on dirait un lion avec des ailes, une autre fois un éléphant-crocodile, ou un chien-poisson, un chat-oiseau, une tortue-licorne, un cheval-tigre, une vache-souris, un lapin-chauve souris ; l’une d’elle ressemble à Kéldéo ; une autre est vraiment étonnante : elle a une tête de lion, des cornes de cerf, une queue de serpent, un corps de scorpion, des yeux de caméléon, des pinces de crables et des oreilles de marsupilami !

 Tu sais quoi ? Dit Eric. Il faut faire très attention avec ces gargouilles, certaines sont vivantes ; on dit qu’elles changent de place toutes les deux heures ; et juste quand elles sont en train de changer de place, elles en profitent pour poursuivre les personnes qui se trouvent par là et les manger. Ensuite, elles se transforment à nouveau en pierre !
 C’est vrai ? S’inquiète Julie.
 Non, je rigole.

Julie, vexée, lui fait un croche-pieds ; Eric chute et se blesse sur un compteur d’électricité qui était cassé ; il se coupe mais ce n’est pas grave.

 Arrêtez de vous disputer, dit la maîtresse, et regardez plutôt dans l’église. Et cherchons.

L’église est un beau bâtiment religieux avec une grande porte ; elle a bien plus de 100 ans. Il y a une grande tour de beurre, car la pierre a la couleur du beurre.
 C’est bizarre, la tour, je l’avais pas vue, tout à l’heure , dans l’église.
 C’est normal, dit le garçon, il y avait le plafond qui la cachait, on pouvait pas la voir complètement.

A l’intérieur, c’est magnifique, il y a des statues, de grandes orgues et plein de vitraux. Les vitraux racontent des histoires, avec des personnages comme Jeanne d’Arc, Dieu, le diable, des saints.

 Tu imagines, dit Eric, si on tombait dans un trou et que dans ce trou se trouve un squelette, celui d’un très vieux roi, le roi de l’église ?!
 Moi je crois plutôt que ce serait une marionnette, répond Julie.

Peu après, la maîtresse, qui n’a plus guère d’espoir, appelle les parents de Laurent. Elle leur demande si Laurent serait avec eux. Non, répondent-ils. Mais déjà des élèves se disent que la maîtresse n’a pas forcément appelé le bon numéro. Effectivement, elle s’était trompée. Nouveau coup de fil, aux bons parents cette fois, qui arrivent cinq minutes plus tard. La mère est blonde aux yeux bleus, la trentaine ; le père est blond aussi, les yeux verts ; ils semblent pauvres.

Julie et Eric remarquent alors que tout autour de l’église, il y a de la boue ; et dans la boue on voit des traces de pas.
 Le voleur d’enfants est sans doute passé par là ? Dit Julie.
 Oui, on va regarder tous ceux qui ont de la boue sur les chaussures.
 D’accord mais ne vous éloignez pas trop, prévient la maîtresse.

Les deux enfants croisent un homme qui porte un bandeau noir, un jean tout troué et un tee-shirt jaune. Et il a de la boue sur ces chaussures !
Ils s’approchent, le questionnent, l’autre s’énerve :
 Mais enfin, est-ce que j’ai l’air d’un voleur ? D’un voleur d’enfants ?
 Oui, monsieur, vous en avez l’air !

Alors l’homme part vers sa voiture, comme un voleur. Eric n’a pas le temps de lui dire au-revoir mais Julie prend un papier, un crayon et note le numéro d’immatriculation de la voiture qui s’en va.
 On va donner ce numéro à la police et demander à qui appartient cette voiture.

Au même moment ils observent un marionnettiste ; les enfants lui trouvent un air bizarre. Curieusement, il porte les mêmes habits que l’homme de la voiture.
Eric va lui parler, le marionnettiste sort de sa cabine : il a lui aussi de la boue sur les chaussures.
 C’est lui le voleur, c’est lui le voleur, dit Julie à Eric.
 Chut, parle moins fort, répond le garçon.
 Mais alors, s’étonne la jeune fille, on a deux voleurs ?

Chapitre 3
Le mystère continue

« On a deux voleurs ? »

 Peut-être que ce sont des jumeaux, se dit Eric. Ou bien des complices ?
D’émotion, Julie tombe dans les pommes.
Alors que Eric parle au marionnettiste, il entend derrière lui un grand « pouf », il se retourne et voit Julie par terre.
Il avertit la maîtresse qui avertit le Samu. Mais Julie revient vite à elle et la maîtresse dit au Samu : « Fausse alerte ! »
Julie se redresse mais elle a maintenant l’impression de voir Laurent partout.

Elle remarque qu’en fait tout le monde a de la boue sur les chaussures : ça devient vraiment difficile de mener l’enquête sur cette affaire.
 J’abandonne, dit Eric ! C’est trop difficile.
 Tu peux abandonner si tu veux mais moi, ça m’est égal, je continue, dit la jeune fille.
Eric, finalement, décide de rester.

Ils continuent de mener l’enquête chez tous les petits commerçants, la parfumerie, la boucherie, le bureau de tabac, le marchand de journaux. Mais le résultat est toujours négatif.

Il est midi, tout le monde a faim.
« C’est quand qu’on pique-nique ? » demande un élève.

Alors qu’il commence à neiger, voilà que le marionnettiste lui aussi a disparu. Julie se dit qu’il a pu se sauver en voiture et elle s’imagine les pires choses pour Laurent : qu’il a été mis dans le coffre du véhicule, que l’engin est garé à Vironday, qu’on l’a sorti de la voiture, qu’il gigote, qu’on l’a attaché à une chaise, on lui a mis du scotch sur la bouche alors que son voleur, lui, retire sa cagoule et mange des frites, un hamburger et boit de la bière...
Quelle imagination ! Ou plutôt : quelle hallucination !

La maîtresse, elle, vient d’apprendre qu’on a identifié le numéro d’immatriculation de la première voiture, celle de l’homme au bandeau noir, au jeen troué, au tee-shirt jaune : ce serait la voiture... du directeur !

Il est 17 heures, il commence à se faire tard. D’habitude, à cette heure-là, tous les enfants sont déjà chez eux ou à la garderie de l’école. Tout le monde monte donc dans le car.
Eric, fatigué, s’endort aussitôt et il fait un cauchemar, où il voit le voleur partir dans un camion vers Rouen ; dans le camion, il y a plein de cartons avec des armes, des bazookas, des bombes ; il y a même une petite gargouille qui s’envole car la porte du camion est mal fermée ; il y a ensuite un avion pour aller à Paris, une ville où Eric se perd, etc, etc.

Pendant qu’Eric dort, les autres passagers du car pensent au directeur ! Aurait-il pu kidnapper Laurent ? C’est impossible ! Pas le directeur ! Ça ne peut pas être lui ? Pourtant il y a des indices, comme la plaque de la voiture !
Chapitre 4
Les retrouvailles

Quand Eric se réveille, toujours dans le car, il dit : « Waou, quel cauchemard, les amis ! Terrible. Je voyais Laurent entouré de gargouilles ; il me regardait d’un air soupçonneux ! Il y avait des bazookas, des voleurs et leurs serviteurs. Et moi, je cherchais, je cherchais, à droite, à gauche. Puis ce fut le grand trou noir ! »

De son côté, la maîtresse, qui venait de manger des pommes, avertit la mairie de Louviers de la disparition d’un élève. Aussitôt la mairie, à l’aide de microphones, fait passer des annonces à travers toute la ville. Un champion olympique entend le message juste au moment où il passe devant un garage, c’est le garage de Mr Paul. Il y a là une grande fenêtre derrière laquelle il aperçoit...Laurent, attaché sur une chaise.
Mais le kidnapeur est là aussi, qui remarque le champion. Il prend peur, détache Laurent, le menace et se sauve avec lui.
Il y a là un chien de chasse qui ava l’air très féroce, qui aboie, mais le champion n’a pas peur ; il poursuit le voleur et son prisonnier. Le voleur a moins d’endurance que le champion qui les rattrappe.

Le kidnapeur n’est pas le directeur ; mais quelqu’un qui avait volé la voiture du directeur ! Et qui s’appelle Théo selon sa carte d’identité.

Le champion, lui, aide Laurent à se rendre à la mairie, où il reçoit pour son geste une grosse récompense. Le maire avertit la maîtresse, qui fait arrêter le car devant la mairie.
Tous les enfants courent en criant : « On a retrouvé Laurent ! On a retrouvé Laurent ! Laurent est là ! »

Bonne nouvelle ! Laurent est donc de retour, sain et sauf ! Ses parents, avertis, arrivent et pleurent. Toute la classe lui pose mille et une questions : où était-il ? Que faisait-il ? Qui était le voleur ?La vie continue. Le lendemain, l’école fait une grande fête pour ces retrouvailles.

FIN



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