Notes LCR

A lire bien sûr l’excellente note de Gindin de mars ; le papier du monde aussi du 30 mai « adresse aux initiateurs du npa » (autain et compagnie) ; quelques suggestions de formulations :
La LCR et les médias
« Les médias vous déroulent le tapis rouge ( Drucker, Une du Nouvel Obs, etc). C’est d’ailleurs le titre d’un reportage d’une pleine page du Figaro... Dans le même temps où nous nous heurtons, nous, à un boycot inégalé. On peut presque parler de complaisance à votre égard. Pourquoi ? Je n’irais pas jusqu’à dire, comme Jean d’Ormesson (Le Figaro, 27/5), que « Besancenot se retrouve dans le rôle d’allié objectif de Sarkozy » car « la LCR joue à l’extrême gauche le rôle longtemps joué à l’extrême droite par le FN » mais... »
La LCR et le PCF
« Vous êtes plutôt agressif à l ’égard du PCF ; si j’en juge par vos thèses de congrès, nous serions « effondrés », « une force du passé », etc... alors que les élections municipales et cantonales... »
ou
« Dans votre livre (Révolution. 100 mots pour changer le monde, cosigné avec besancenot), vous nous identifiez « à la gauche convertie aux exigences de la mondialisation capitaliste. C’est un mensonge, je n’imagine pas que quelqu’un d’aussi averti que vous ignore nos positions... »
La LCR et le mouvement social
« Vous faites dire au mouvement social ce qu’il ne dit pas vraiment. Vos thèses disent que « la question de la généralisation de la grève a été concrètement à l’ordre du jour depuis 1995 » ; mais c’est se tromper sur le rapport des forces et tromper les salariés, les grèvistes sur leur force réelle. »
La LCR et les acquis
« Tous les grands progrès sociaux ont été acquis dans les luttes et non par les urnes » écrivez vous, toujours dans le même livre, votre livre. C’est faux. En 36, à la Libération, plus récemment, luttes et urnes se sont TOUJOURS épaulées. Il a fallu des mouvements sociaux ET il a fallu un rapport de force politique, il a fallu des batailles syndicales ET une intervention au niveau du pouvoir politique, des élus...Il a fallu des occupations d’usines et il a fallu des ministres communistes pour pousser plus loin, concrétiser... »
La LCR, une protestation sans issue
Votre critique des méfaits de la mondialisation capitaliste, je la partage, elle exprime une protestation que beaucoup expriment ; mais pour en faire quoi ? Pour quelle perspective ? Critiquer pour critiquer ou critiquer pour changer...
La théorie des deux gauches
« La théorie des « deux gauches » est un slogan qui claque et qui peut séduire ; il y a les purs et les autres, les gestionnaires et les révolutionnaires ; j’observe d’ailleurs que cette distinction est volontiers reprise par des dirigeants socialistes, comme si ça les arrangeait ; mais le problème est qu’une telle thèse fige à jamais des salariés, des citoyens innombrables sur une position donnée alors que toute notre histoire montre l’incroyable vitalité des idées, leur circulation, les possibilités de bouger. Voir le précédent du référendum européen : avec une telle thèse, fallait rester à la maison, le référendum était plié, le oui avait gagné. Or....
J’ajoute qu’avec une telle thèse, on flingue complètement toute idée de rassemblement, si chère à la masse des gens de gauche, elle va à l’encontre de l’envie du « tous ensemble ».
Indépendance
« Vous parlez d’indépendance à l’égard du PS ; là encore les mots sonnent bien à nombre d’oreilles ; personne n’a envie de se placer sous la coupe du PS ; mais au nom de l’indépendance, vous refusez tout travail pour faire changer les choses ; vous restez sous votre tente, que les autres se dém....
« Cette posture est non seulement une opposition à peu de frais, il suffit de dire non, mais c’est aussi une opposition confortable, une posture de gens qui peuvent attendre ; le problème c’est que pour de plus en plus de salariés, de citoyens, ça urge ; la misère, les fins de mois impossible, les loyers inabordables, le coût de la vie, l’insécurité sociale, le coût du caddie, tous ces problèmes sont tels que les gens ne peuvent pas attendre ; ils veulent des réponses pour tout de suite ; des solutions pour aujourd’hui ; à notre niveau, modeste, dans les municipalités, les départements, les régions, au parlement, nous agissons. Vous, vous protestez, point barre.
« Nous pronons le rassemblement des forces de gauche pour une politique de gauche, nous proposons de révolutionner la gauche. C’est un choix difficile, on l’a bien vérifié ces dernières décennies, mais il n’y a pas d’alternative, sauf le repli et l’impuissance. A plusieurs reprises dans l’histoire, nous avons pu faire bouger les choses dans le bon sens, convaincre un électorat de gauche du bien fondé de nos idées, de nos propositions, de la crédibilité d’une avancée sociale ; à son tour ce peuple de gauche a fait bouger ses partis, dont le PS. L’expérience a donné des fruits (1936, 1981), il y a des acquis dont les salariés sont fiers aujourd’hui encore ; mais l’expérience unitaire a connu aussi de cinglants échecs : à nous de mieux mesurer comment convaincre, faire bouger le rapport de forces. Considérer que l’ »autre » gauche, celle qui ne pense pas spontanément comme moi est sourde, que tout effort en son sens est perdu d’avance, c’est théoriser l’impuissance du mouvement communiste, c’est suicidaire.
La gauche, le libéralisme et l’union
« On note des signes négatifs à gauche, des évolutions dans le mauvais sens, une manière de ralliement ici ou là aux idées libérales ; faut il en tirer la conclusion que c’est foutu, que ces gens sont des sociaux traîtres, qu’ils l’ont toujours été, le seront toujours ; mais ce serait ne pas voir, dans le même temps, que les idées libérales reculent, ici et maintenant, bien des indices (mouvement social, évolution des idées, luttes des peuples, comme en Amérique Latine, etc) le montrent ; ce serait ne pas voir non plus que notre responsabilité est de nourrir cette opposition, la rendre fortement majoritaire, faire bouger ainsi tous les partis, armer le peuple de gauche en propositions alternatives...
Il va sans doute parler du risque d’explosion sociale aujourd’hui, un thème cher à Besancenot et qui est dans l’air du temps. Mais explosion pour quoi faire ? Pour imposer une toute autre politique ? Ou pour aller dans le mur faute justement d’alternative politique.
Parlera peut-être de démocratie participative ; semble être un de leurs dadas ; en parler avant lui...
Le titiller sur l’abandon des références « communiste » et « révolutionnaire » dans leur prochain « parti » alors que nous.... !



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