Le projet

RENCONTRE NATIONALE SUR LE PROJET

Les 26, 27 et 28 novembre prochain se tiendra à Paris, espace Oscar Nimeyer, une « rencontre nationale du projet ». Entretien avec Michel Laurent, responsable du LEM, animateur du comité de pilotage de cette initiative.

Pourquoi ce colloque ?
Il a été décidé par le dernier congrès du PCF. On a choisi plutôt la formule « Rencontre nationale du projet ». On veut que ce soit une initiative de travail sur un projet de transformation, qui rompe avec les logiques libérales, un projet pour la France, européen et internationaliste, un projet utile à la gauche, à toute la gauche mais travaillé sous l’angle de la volonté de transformer notre société dans un sens progressiste. Pourquoi cette initiative ? Parce que nous pensons que la question du projet est essentiel et qu’il y a dans la société une disponibilité de travail sur ces questions, avec des gens qui sont dans le mouvement social mais aussi des intellectuels. Il y a dans la société une forme de bouillonnement d’idées qui remet en cause les logiques capitalistes. Mais il ne suffit pas de remettre en cause, encore faut-il travailler à une perspective positive, alternative. Il y a des millions de gens, des centaines de milliers d’intellectuels, de chercheurs, de syndicalistes qui ont envie de travailler cette question ; l’initiative est faite pour ces gens-là.

Peut-on en dire un peu plus sur le « programme », l’organisation de la Rencontre ?
Patrice Bessac, responsable du Projet, ouvrira la Rencontre ; Pierre Laurent en tirera les conclusions. La rencontre sera organisée en quatre séances, quatre demi-journées de travail. Vendredi soir, la première séquence sera consacrée à « Ce que nous dit la société ». On examinera cet enjeu au travers de ce qui se passe dans le mouvement social ; au travers des expériences menées dans plusieurs villes et départements ( enquêtes qualitatives, modes de gestion participative) ; on verra également ce que nous dit la crise, et là un économiste « atterré » interviendra ; on s’intéressera aux aspirations montantes dans cette société. Samedi matin, le second thème s’intitulera « Peut-on changer la France dans le monde d’aujourd’hui ? » La troisième séance, samedi après-midi, sera consacrée à « Comment construire le changement pour dynamiser la société ? » On traitera des enjeux des nouvelles libertés à conquérir, les questions du partage des savoirs, de la démocratisation de la République, de l’implication des citoyen-ne-s. Au fond, on s’interrogera là sur les transformations à opérer dans le domaine démocratique pour que le changement ait des chances non seulement de s’affirmer mais de durer, d’être soutenu par le mouvement populaire. Chacune de ces trois séances sera introduite par quatre rapporteurs. Ils traiteront bien sûr le sujet mais on leur demandera aussi de répondre, dans leur exposé, à trois questions : quels sont – pour eux- les « essentiels » d’une politique de gauche ? La France dans le monde d’aujourd’hui peut-elle se créer des degrés de liberté pour aller vers ce type de solution ? Et, troisième question : quels sont les chemins à emprunter pour faire triompher de telles propositions et notamment en termes de rapport de force, de rassemblement. La dernière séance, dimanche matin, devrait permettre, collectivement, sous forme de ruches, de tirer enseignement des trois séances précédentes et de dégager des points forts de la rencontre et aussi d’un travail à venir. Sur la base de cette délibération collective, Pierre Laurent donnera son point de vue.

Quel sera le profil des invités ?
On travaille cette question. Il y aura 400 invités. Nous voulons, délibérément, que ce soit une rencontre avec des gens qui travaillent, qui pensent dans le même esprit que les communistes, une rencontre très ouverte. Nous ne réservons pas ni les invitations ni les introductions aux seuls communistes ; on devrait être dans une véritable rencontre, un vrai travail en commun.

Propos recueillis par Gérard Streiff



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