Coût du K, 2

« Il y a d’autres coûts que le coût du travail ! »
Journée d’étude des commissions Economie et Entreprise

Une stimulante journée de travail commune aux Commissions Economie et Entreprise s’est tenue à Fabien le 8 novembre dernier. Il s’agissait de faire un premier point sur la campagne « Et si l’on parlait un peu du coût du capital ? ».70 présents, 30 fédérations représentées, une dizaine de sections d’entreprise : la participation était intéressante. Le matin, la séance fut présidée par Eric Corbeaux et la discussion ouverte par un rapport, très pédagogique, de Frédéric Boccara. La séance de l’après midi, animée par Yves Dimicoli, fut introduite par le syndicaliste Pascal Joly.
En avant-propos à cette journée, Eric Corbeaux rappelait que face à l’entêtement libéral du pouvoir, les communistes entendaient prendre l’initiative et répondre à deux exigences : faire exister une voix à gauche affirmant une sortie possible des politiques d’austérité et permettre une mobilisation populaire et citoyenne. Dans sa présentation, qu’accompagnait une fiche avec les éléments du compte des sociétés non financières, un graphique sur le coût du capital des entreprises non financières et un tableau des dépenses de ces mêmes entreprises, Frédéric Boccara répondit à quatre grandes questions : le coût du caital, c’est quoi ? De quelle logique le capital est-il porteur ? Quelles sont les propositions alternatives, celles en fait de « l’Humain d’abord » du Front de gauche ? Quelle campagne mener et comment faire ?
Décryptant les éléments du « coût du capital » ( dividendes et assimilés payés par les entreprises + intérêts bancaires et autres charges financières payées), il les chiffrait à 298,6 milliards, à comparer aux cotisations sociales effectives à la charge de l’employeur ( 157,9 milliards).
Il s’agit d’ « une campagne qui va loin », notait-il, et un point d’étape pourrait être fait à la mi-janvier.
Dans le débat, on parla beaucoup de l’effort à faire dans la bataille d’idées. Des intervenants illustrèrent le gâchis financier à l’oeuvre dans leur entreprise et pointèrent aussi des modes de résistance : Gare du Nord, Snecma/Corbeil, Poste/Roissy, entreprise chimique/Oise, chantiers navails de St Nazaire, SNCF (Didier Le Reste), Alcatel/Lucent, banque Barclays, Paribas...Yves Dimicoli montra que si le capital avait su faire grimper la productivité, il se heurtait à la question du manque de débouché, et cela ne pouvait qu’entraîner un chomage gigantesque. Face au découragement qui touche les salariés, il y avait besoin d’initiatives, de tout un travail de révélation ; il ne s’agit pas seulement de dénoncer, ou de mieux répartir, insistait-il, mais surtout de s’attaquer à la question de production de richesses nouvelles.
Rappelons que le secteur Communication propose différents matériaux pour alimenter la campagne « Coût du capital » ( tracts, dépliant, argumentaire). Deux petits films d’animation, « La vérité sur le coût du capital », ont été réalisés pour l’émission télévisée officielle « Expression directe ». On peut les voir sur www.pcf.fr/coutduK

G.S.



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