Retraites

Réforme des retraites
C’est pas plié !

« Retraites : Jean-Marc Ayrault a déjà gagné » fanfaronne Michel Noblecourt du journal Le Monde. C’est vendre la peau de l’ours... Quelques jours après la manifestation du 10 septembre, en effet, la Fête de l’Humanité a pris le relais des syndicats pour s’opposer à la réforme des retraites, « une machine infernale à fabriquer des retraités pauvres », dixit Pierre Laurent. Le secrétaire national a argumenté, dans son discours de la scène centrale, en faveur d’une autre réforme et manifestement le message est passé puisque 80 000 cartes-pétitions ( illustrées par Tignous, Charb, Wolinski, Coco, Louison, Lardon, Lasserpe, Guillaume Duchemin et Lulu), pour le retour à soixante annuités et la taxation des revenus financiers, ont été signées dans les allées de la Courneuve ; elles sont destinées à être remises prochainement à François Hollande. Les signataires ont le plus souvent tenu à ajouter leur grain de sel, quelques mots bien sentis adressés au Président du genre « Osez la gauche ! » ou « Mr le Président, il ne faut plus avoir peur de dire stop aux banques » ou encore « Le capitalisme nuit gravement à ton avenir » ; certaines de ces injonctions sont imagées, comme « Une infirmière en déambulateur, ça vous tente ? » ou bien « Prenez garde à la jeune garde », sans oublier cette petite rime : « 40 ans de labeur pour combien de bonheur ? ». (voir le site du PCF).
C’est cette colère qu’on a retrouvé lors du « pot de non-départ à la retraite » organisé le 18 septembre devant l’Elysée par 17 organisations de jeunesse (JC, Unef, UEC, UNL, CGT, Ecolos, Génération précaire, etc) du collectif La Retraite, montrant que la retraite, c’est une affaire de jeunes. Une dizaine de collectifs locaux ont fait de même. Des meetings à l’initiative de l’ « appel unitaire » vont se tenir prochainement dans tout le pays. Reste le débat au Parlement : le gouvernement voulait en limiter la durée, selon la méthode dite du « temps programmé » mais André Chassaigne, chef de file des députés PCF-Front de gauche a fait capoter ce mauvais coup : les parlementaires communistes vont pouvoir batailler sur leurs amendements pour changer cette loi.
Bref, l’affaire est loin d’être pliée.

G.S.



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