Se réapproprier la démocratie

Se réapproprier la démocratie
Réflexions et propositions communistes suite à l’affaire Cahuzac.
La « note de positionnement » intitulée « Pour sortir de la crise, la politique doit se libérer de l’emprise du fric ! Refondons la République ! », a été proposée au Conseil national du 13 avril ; elle a été réalisée par le collectif de travail animé par Pierre Dharreville ; l’intégralité du texte est consultable sur le site du PCF. Cet argumentaire politique en huit points est suivi d’une série de propositions. De quoi l’affaire Cahuzac est-elle le signe ? Les affaires qui mettent en cause des personnalités politiques montrent la proximité entre des politiques, des financiers, des experts, des médias ...une véritable oligarchie politico-financière, dont les individus sont interchangeables décident au niveau national, européen et international, tandis que le débat citoyen est marginalisé. Faire la révolution citoyenne plutôt que de céder au « tous pourris ». Il ne faut pas compter sur les commmunistes pour dire que tout serait gangréné et tous seraient vérolés. Cela ne mène nulle part et conduit à laisser le pouvoir à des forces de l’ombre. Ils veulent agir au plan politique. La droite n’a pas de leçons à donner. La période Sarkozy a favorisé le capitalisme financier, les avantages fiscaux des plus riches, et a cultivé l’indulgence à l’égard de la délinquance financière et la sévérité pour les plus pauvres ! L’emprise de la finance, voilà le mal. Des cercles de pouvoir existent, hors de tout contrôle. Les institutions sont aujourd’hui dépassées par la violence et l’ampleur des attaques de la finance. Agir sans attendre pour éradiquer les liens qui corrompent. Il faut d’urgence : de nouveaux droits et pouvoirs au peuple ; une loi sur le cumul des mandats ; un statut de l’élu ; des instruments de contrôle publics drastiques ; un plan de lutte contre l’évasion fiscale. La Vème République est inadaptée : c’est une République à souveraineté populaire limitée. Il faut refonder le pacte démocratique. Il faut une VIème République. Lors de la campagne de 2012, le PCF avec le FDG a fait des propositions concrètes pour sortir du présidentialisme, redonner tout son sens à la souveraineté populaire en donnant de réels pouvoirs d’intervention aux citoyens et aux salariés. Le PCF et le Front de gauche à l’initiative. La manifestation du 5 mai organisée par le Front de gauche doit être une étape, une manifestation qui lance un appel à se réapproprier la démocratie, la République, pour mener la politique du peuple contre la tyrannie de la finance. En annexes sont détaillées les propositions (« une partie en travail », précise le texte) : nouvelles institutions soumises à référendum ; sortir de la monarchie présidentielle ; revalorisation du Parlement ; citoyenneté active ; déprofessionnalisation de la politique ; démocratie locale ; droits des salariés à l’entreprise ; indépendance de la justice ; indépendance des médias ; contrôle démocratique de la constitutionnalité ; repenser la démocratie européenne ; transformer les institutions internationales.

G.S.

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